« Les imbéciles ignorent la complexité. Les pragmatistes en souffrent. Certains peuvent l’éviter. Les génies la transpercent » Alan Perlis. Alors transperçons la complexité et rendons les choses simples et accessibles au plus grand nombre !
La finance, l’économie, le digital, la sécurité, la réglementation, l’environnement, la géo-politique… c’est bien compliqué tout ça. Il faut que ce soit simple… au risque de ne plus savoir de quoi on parle. Complexe, compliqué, simple, simpliste… où est donc la limite ?
Non au Complexe, compliqué et simpliste. Oui au simple !
C’est complexe lorsque ce n’est pas immédiatement clair pour l’esprit, souvent de par la combinaison de plusieurs expertises ou l’imbrication de plusieurs éléments. Ça se résout en décomposant le problème en sous problème (« diviser pour mieux régner ») et en mobilisant de l’intelligence collective.
C’est compliqué lorsque c’est difficile à démêler, à comprendre, à appréhender. Ça se résout en mobilisant des experts et en leur laissant du temps
C’est simple lorsque c’est constitué d’éléments qui s’organisent de manière claire (par opposition à complexe), facile à comprendre et à appliquer (par opposition à compliqué).
C’est simpliste lorsque ça simplifie la réalité, à l’excès, et en donne une représentation plus ou moins erronée et trompeuse. « Vouloir des choses simplistes » renvoie à des concepts de superficiel, de désintérêt, d’inattention voire de paresse intellectuelle. On l’a bien compris, mieux vaut éviter de tomber dans ce travers !
Comment faire simple ?
- Faire simple en réduisant la solution à l’essentiel et en la rendant accessible et compréhensible par le plus grand nombre. Et ce après avoir préalablement résolu tout ce qui était complexe ou compliqué. « On ne pourra bien dessiner le simple qu’après une étude approfondie du complexe. » Gaston Bachelard.
- Procéder par étapes successives de simplification. Analyser, poser le problème, identifier des solutions, choisir, mettre en œuvre, expérimenter. Juste qu’à ce que ce soit accessible aux acteurs concernés. Ces derniers doivent faire l’effort de comprendre, pour monter en compétences, s’approprier le sujet, porter la dynamique dans la durée … sans tomber dans le simplicisme. Mais si ça reste trop compliqué ou complexe, ils décrocheront. Un juste équilibre à trouver. Faire simple est donc l’objectif le plus sophistiqué.
Plus l’expert (ou dirigeant) est compétent et plus il sait donner des solutions (ou objectifs) simples. « La complexité est facile à construire, difficile à utiliser, et facile à facturer. La simplicité est difficile à construire, facile à utiliser et difficile à facturer. » Chris Sacca, ancien investisseur américain, conseil d’entreprise et ancien avocat.
Vous ne pourrez plus dire que vous ne le saviez pas.