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« Il revient à chacun·e de définir les finalités de sa réussite. Cette réussite ne peut être que collective et durable si on veut éviter d’en subir tôt ou tard les conséquences. »
Que ce soit sur le plan personnel, d’une entreprise, d’une organisation, d’un État ou tout simplement d’un événement… on se pose souvent la question : « ai-je réussi ? », « a-t-on réussi ? », « était-ce réussi ? ». Questions auxquelles il est souvent difficile de répondre. Vraiment si difficile que ça ?
Rien d’universel dans la réussite ?
La réussite est synonyme de succès, de bonheur, d’exploit, de résultat… ou encore d’argent, de signes extérieurs de richesse, de statut, de diplôme… Quelque peu conditionné par le marketing, la publicité, les médias, les réseaux sociaux, les effets de modes… on se fait une image « universelle » de la réussite qui gravite souvent autour de biens matériels (maison, voiture…), d’une position sociale (titre, fonction, statut…), d’une vie « bien remplie »… ou du maître mot « argent » !
Je ne reviens pas ici sur la notion de richesse déjà traitée dans l’article « Vous avez dit riche, mais de quoi ? »
A l’opposé de cette réussite par la richesse, la réussite s’apparente aussi depuis quelques temps en la capacité à une plus grande sobriété, à la décroissance, à un retour aux choses essentielles de la vie.
La réussite dépend donc de chacun·e d’entre nous, de nos valeurs et ressentis , des époques, des cultures, du niveau social, des sociétés, de la morale…
Sachant en plus que la réussite des uns peut rendre envieux, jaloux, suspicieux… les autres, faussant ainsi l’image de la réussite.
Comment définir la réussite ?
Sans avoir recours aux religions, à la philosophie, à la sociologie… on peut simplement considérer la réussite comme une représentation mentale de sa vie, influencée par l’époque et le monde dans lequel on vit ou souhaiterait vivre, une sorte de rêve accompli.
Si réussir c’est « posséder », « accomplir » … encore faut-il savoir dans quel(s) but(s) ?
Il faut donner un sens, une finalité à sa réussite. Réussir, dans quel but ? Pour servir quelles causes ? Pour quoi ? Pour qui ? C’est très personnel, très lié à ses convictions et valeurs et pas forcément perçu comme tel par les autres. C’est pourquoi il peut être pertinent de partager cette finalité avec les tiers, pour savoir de quoi on parle vraiment, donner du sens, voire susciter des vocations !
Si réussir c’est accomplir ces buts… mais à quelles échéances ?
On peut réussir à court, moyen et/ou long terme. On peut réussir aujourd’hui et échouer demain. La pression sociale nous oblige bien souvent à nous focaliser sur la réussite à court terme car elle est rassurante pour l’avenir, plus visible… mais en fausse le vrai sens, empêchant de se poser les bonnes questions.
- C’est souvent la réussite dans la durée qui paye le plus. Réussir et maintenir cette réussite des années durant.
- Atteindre ses buts à court terme pour ensuite les perdre, les abandonner ou les oublier peut être contre productif. N’a-t-on pas aussi intérêt à voir la réussite sur le long terme, à se projeter dans le futur ?
Le contexte peut changer (événement de la vie, maturité…), on peut s’être trompé, se rendre compte qu’on a fait de mauvais choix… On ajuste, on explique et on avance ! Ça permet de conforter les finalités de notre réussite, les consolider, les faire mûrir pas à pas jusqu’à ce qu’elles deviennent parfaitement claires et limpides… pour ne plus en changer !
Comment réussir vraiment ?
La solution miracle n’existe pas. Les thèses philosophiques et sociologiques sur le sujet ne manquent pas. Pour faire ici simple et efficace, définir sa réussite nécessite de se poser au moins deux questions :
1) à mon dernier souffle, qu’est-ce qui me permettra de dire que j’ai réussi ma vie ?
On retrouve ici la combinaison de la Finalité et de l’Échéance abordé ci-avant. Se projeter dans l’avenir pour regarder le « passé » et ainsi établir sa feuille de route de la réussite (actions, valeurs, échéances…), en définir les bases, prioriser … et avancer avec force et conviction quoi qu’il en coûte !
2) Dans ma réussite, ai-je pris en compte les besoins et attentes significatifs des principales personnes impactant ou étant impactées par ma réussite ?
Qu’on le veuille ou non, on exerce une influence ou on est influencé par les personnes qui nous entourent (famille, conjoint, parents, enfants, employeurs, amis, collaborateurs, pays, État…). Leur impact sur ma réussite est plus ou moins fort. Ces personnes les plus importants peuvent avoir des besoins, attentes, impacts… positifs ou négatifs par rapport à ma réussite. On va donc devoir en tenir compte au risque de réussir tout seul (par exemple, peut-on vraiment dire qu’on a réussi si on a écrasé les autres pour y parvenir?) ou d’être confronté à de nombreux écueils.
Les réponses à ces deux questions étant posées, on se donne les moyens de réussir sa vie !
“Les deux jours les plus importants de votre vie sont le jour où vous êtes né et le jour où vous découvrez pourquoi.” Mark Twain
À chacun sa part. Vous ne pourrez plus dire que vous ne le saviez pas .