Mes passions m’amènent à être exigeant vis à vis de moi-même, et du coup également exigeant vis à vis des autres. A chacun sa part !
En conséquence, je ne comprends pas ceux qui :
. font de la politique au lieu de faire : c’est bien de dire, encore faut il faire et savoir faire. La critique est facile, l’art difficile (« Nous n’avons plus de grand homme, mais des petits qui grenouillent et sautillent de droite et de gauche avec une sérénité dans l’incompétence qui force le respect« , Pierre Desproges) ;
. font de la démagogie en faisant croire à tel ou tel monde merveilleux ou on peut vivre sereinement en travaillant peu, pas longtemps, avec pleins d’avantages, sans contraintes, … (« Suis le conseil de celui qui te fait pleurer, et non de celui qui te fait rire », proverbe arabe) ;
. ont des comportements irresponsables en abusant de leur capacité de nuisance ou de décision, n’assumant pas les conséquences de leur actes-décisions, outre-passant leurs droits, bafouant la démocratie, cassant, volant, bloquant, paralysant même … (« La violence est le dernier refuge de l’incompétence« , I. Asimov) ;
. pleurent sur leur sort alors qu’ils ont presque tout pour être parfaitement heureux ;
. se figent dans la peur de tout ;
. se comportent en égoïstes et individualistes (en pensant à eux, eux et toujours eux) ;
. ne cherchent qu’un profit à court terme ;
. disent ne jamais avoir le temps (comme je dis souvent « on n’a jamais le temps, on le prend ! » Le temps, ça se gère, c’est une question de priorités) ;
. font les riches et généreux avec l’argent des autres, l’argent du contribuable, l’argent des aides, l’argent des investisseurs et actionnaires… On dépense mal un argent qu’on n’a pas patiemment gagné par le travail ;
. se séparent ou s’affrontent (divorce, licenciement, démission, procès, conflit, …) sans avoir fait l’effort de construire ensemble sur la durée une situation bénéfique et bien plus profitable aux deux parties qu’individuellement (la co-construction est bénéfique pour tous et n’est faite que de compromis de part et d’autre);
. vivent au dessus de leurs moyens sans s’en donner les moyens, ne veulent plus se serrer la ceinture pour financer leur train de vie , profitant des autres ou attendant toujours plus des autres;. veulent l’argent, la rémunération, les profits, les résultats mais sans prendre de risques ;
On ne rémunère que deux choses : la prise de risques en phase avec les valeurs affichées et le travail ou plus précisément efficience sociétale du résultat (résultats obtenus en regard des moyens engagés en phase avec les valeurs/ enjeux) ;
. prennent des risques sans en assumer les conséquences ;
. font de la vente forcée (en acculant les clients, déformant la vérité, imposant les produits…) plutôt que chercher à servir avant de vendre ou à faire venir les client parce que le produit est de qualité (répond à un vrai besoin). Le gain (vente forcée) est bien inférieur à la perte (confiance du client) ;
. veulent l’équité économique, fiscale ou social en taxant plus les honnêtes gens (qu’ils soient riches, pauvres, …) alors qu’il faudrait déjà taxer durement tous les malhonnêtes (qu’ils soient riches, pauvres, …) (travail dissimulé, évasion fiscale, fraude aux prestations sociales et aux aides publiques, économie souterraine, blanchiment d’argent, fausses déclarations, rémunération injustifié par rapport au travail ou au risque, parachutes dorés, stocks-option et retraite-chapeau injustifiés…) et rationaliser les dépenses de fonctionnement de l’État (en accroissant notamment la performance de l’Administration) ;
. s’obstinent à tout mettre sur le dos de l’entreprise, croire qu’elle existe pour créer des emplois (alors qu’elle se doit de créer de la richesse, les emplois n’étant qu’un conséquence), considérer qu’elle doit prendre en charge les maux de la société toute entière (stress, isolement, déficit, …) ;
. se méfient de la franchise et aiment la flatterie (« Tout le monde aime la flatterie, chacun se méfie de la franchise« , proverbe).
. donnent une tribune à ceux qui financent (sponsoring, publicité…) et pas forcément à ceux qui ont quelque chose de pertinent à dire (faire payer pour avoir une tribune sème un doute ou relève du conflit d’intérêt).
. cherchent à préserver les droits acquis, coûte que coûte, envers et contre toute logique et bon sens (« A défendre l’indéfendable, on détruit« )
. trouvent que c’est toujours trop complexe et se complaisent dans le simplisme, au delà même de la simplicité (« Les imbéciles ignorent la complexité. Les pragmatistes en souffrent. Certains peuvent l’éviter. Les génies la transpercent » Alan Perlis, scientifique américain spécialiste de l’informatique. « La simplicité est difficile à construire, facile à utiliser et difficile à facturer. La complexité est facile à construire, difficile à utiliser, et facile à facturer« , Chris Sacca, ancien investisseur américain, conseil d’entreprise et ancien avocat)
Et je ne comprends pas non plus ceux qui veulent tout sans s’en donner les moyens :
. on peut vouloir des libertés à condition de respecter celles des autres (ma liberté s’arrête là où celle des autres commence) ;
. on peut vouloir plus d’égalité à condition d’en être digne et de la mériter (l’équité plus que l’égalité) ;
. on peut vouloir plus de fraternité à condition d’être soi-même fraternel et d’inciter nos condisciples à l’être ;
. on peut vouloir manifester, faire grève mais sans gêner les autres, sans perturber ceux qui n’ont rien demandé, sans oublier sa raison d’être et sans oublier la mission première qui est confiée ;
. on peut vouloir des droits, aides, subventions, … mais sans oublier ses devoirs, charges, impôts, … ;
. on peut vouloir des résultats mais sans masquer la manière utilisée pour les obtenir ;
. on peut obtenir des aides mais sans oublier de les utiliser pour produire, travailler, se développer ;
. on peut chercher à faire joli (forme) mais sans oublier le contenu (fond) ;
. on peut vouloir la force mais sans le côté obscur de la force ;
. « on peut aimer ou se haïr mais on ne doit jamais faire perdre à l’autre sa dignité humaine, ni sa valeur, ni sa place » (Sophie Marinopoulos, psychanaliste).
Ces interrogations et coups de gueule renforcent mes passions.