Dès maintenant, remplacer « effort » par « envie ». « La vie n’est qu’une longue suite d’envies pour se procurer un bonheur individuel et collectif.« |
Faire des efforts, vraiment ?
Le proverbe ne dit-il pas que « La vie n’est qu’une longue suite d’efforts pour se procurer le bonheur » ? Et si on reprend la définition, l’effort est « l’activité d’une personne qui emploie ses forces pour vaincre une résistance » c’est « s’obliger à faire quelque chose qui nous coûte », c’est « faire quelque chose à contrecœur ».
L’effort s’apparente donc souvent à de la douleur, de la souffrance, une obligation….
Pas très joyeux ni motivant ! Alors pourquoi diable faire des efforts ? Pourquoi se mettre la pression tout seul pour atteindre un objectif individuel ou mériter un résultat ? Pourquoi subir la pression des autres, du système, d’objectifs plus collectif… ?
« Faire des efforts » ne devient-il pas synonyme d’obstination à viser un objectif inatteignable ou d’entêtement à avancer sur la mauvaise route ?
Alors, ne plus faire d’effort ?
Pourquoi donc s’embêter à faire des efforts. D’autant plus que les avancées technologiques ont de tous temps faciliter la vie de l’humanité tant dans la sphère privée que professionnelle. Pourquoi faire des efforts à porter, marcher, analyser, chercher… alors qu’on peut obtenir le même résultat sans effort :
- Sur le plan physique, les outils, équipements, appareils, engins, automatismes… ne manquent pas pour anéantir tout effort des moindres gestes du quotidien : lève-vitre, store-trottinette-vélo-sécateur-brouette… électriques…
- Sur le plan intellectuel, l’intelligence artificielle réduit à néant tout effort de recherche, analyse, consolidation, rédaction…
Certains pensent toutefois que cette réduction des efforts pourraient aller jusqu’à anéantir l’humanité :
> « Ne sais-tu pas que les hommes se perdirent justement parce qu’ils avaient voulu épargner leur peine? Ils avaient fabriqué mille et mille sortes de machines. Chacune d’elles remplaçaient un de leurs gestes, un de leurs efforts. Elles travaillaient, marchaient, regardaient, écoutaient pour eux. Ils ne savaient plus se servir de leurs mains. Ils ne savaient plus faire d’effort, plus voir, plus entendre. Autour de leurs os, leur chair inutile avait fondu. Dans leurs cerveaux, toute la connaissance du monde se réduisait à la conduite des machines. Quand elles s’arrêtèrent toutes à la fois, par la volonté du Ciel, les hommes se trouvèrent comme des huîtres arrachées à leurs coquilles. Ils ne leur restaient qu’à mourir. » (extrait de Ravage, Barjavel, 1943)
> L’oisiveté humaine l’avait rendue totalement dépendante des technologies et complètement passive. De ce fait, les humains avaient perdu l’usage de leurs jambes atrophiées et étaient devenus obèses. Sur le plan physique, ils ne se déplaçaient que sur des fauteuils volants. Sur le plan intellectuel, leur libre-arbitre était devenu totalement inexistant. (Wall-E, 2008)
Envie d’effort
Et si au lieu de voir « l’effort » on y voyait « l’envie » ? L’envie d’avoir des résultats, l’envie d’apprendre, l’envie d’être en pleine forme physique et mentale…
Effort ou envie ? Il s’agit d’une perception bien personnelle de plaisir, de bien être, d’estime de soi, d’accomplissement personnel, de satisfaction de soi. A chacun donc de faire ses choix en connaissance de cause.
On peut faire des efforts ou avoir des envies pour plusieurs raisons :
- Par obligation. Parce que c’est ce que notre rôle, mission, responsabilité, circonstance, engagement nous impose de faire. On fait son devoir, même si on n’en a pas envie.
- Par goût de l’effort. Parce que pour certain·e l’effort, le dépassement de soi, le fait de repousser ses limites est source énorme de satisfaction.
- Par goût du résultat accompli. Parce que pour d’autres, c’est le résultat des efforts réalisés qui est un levier d’accomplissement personnel.
L’effort comme un moyen d’accomplissement
On voit bien que dans l’effort, il a le résultat obtenu et les moyens déployer pour l’obtenir. Idéalement tant le résultat que les moyens doivent nous donner envie.
Il suffit parfois de changer son état d’esprit ou quelques vielles habitudes, ou encore d’éviter le mimétisme, de suivre les phénomènes de modes.. et ce qui était avant « moyens d’éviter des efforts » devient envie de :
- Maintenir sa ligne. On ne fait plus de régime, on mange sainement pour préserver sa santé, la planète…
- Maintenir sa condition physique (marcher, bouger, tirer, pousser, se baisser… n’oublions pas que l’Homme, depuis la préhistoire, est « cueilleur-chasseur-pêcheur »).
- Maintenir ses capacités d’analyse, de synthèse. Quand on fait les recherches, des synthèses… on apprend. Lorsqu’on ne devient plus que consommateur de résultats, on a tout perdu.
- Maintenir son libre arbitre.
À chacun sa part. Vous ne pourrez plus dire que vous ne le saviez pas !