Vous avez dit « Gilets jaunes et management »

Vous avez dit « Gilets jaunes et management »

A tous, citons William Shakespeare « Ô homme vain, drapé d’un peu d’autorité, tu joues devant les cieux de si grotesques comédies que les anges pleureraient »

Loin d’être ici donneur de leçon, la triste occasion est donnée d’analyser la situation dites des « gilets jaunes » et de faire un lien avec les fondamentaux du management, que l’on soit citoyen, salarié, dirigeant, manager, gouvernant. On ne vise personne. D’ailleurs personne ne se sentira concerné ! … Des solutions existent, hauts les cœurs !

Aux décideurs, dirigeants et gouvernants

  • S’il est bien de tenir un cap, encore faut-il qu’il soit cohérent et aligner à une stratégie d’ensemble (quelle vision pour la France ? Pour nos entreprises ? Pour notre industrie ?)
  • On peut tenir un cap et changer de tactiques si celle adoptée s’avère peu pertinente.
  • On peut fixer un cap et déterminer des objectifs atteignables et réalistes. Changer le comportement d’un citoyen/ salarié l’oblige à prévoir, anticiper, changer ses habitudes vers un objectifs qu’on lui a préalablement fixé. Augmenter une taxe aujourd’hui alors que les moyens de substitution ne sont pas opérationnel n’a pas de sens.
  • On doit communiquer avec toutes les parties intéressées AVANT de prendre les décisions et de fixer le cap.
  • On doit donner du sens à son action, expliquer d’où vient l’argent et où va l’argent, et le pourquoi de ces choix ?
  • Déployer une stratégie ne peut se faire qu’en tenant compte des acteurs mobilisés. On n’escalade pas une montagne de la même manière avec des montagnards expérimentés ou un groupe de touristes.
  • Pour gouverner, il faut être sur le terrain. Lorsqu’on doit lancer une « grande marche » pour comprendre les problèmes des français ou jouer au « patron incognito » dans son entreprise c’est que déjà on a perdu le sens des réalités.

A ceux qui sont acculés, n’arrivant plus à joindre les deux bouts

  • Il ne faut pas leur parler de la « fin du monde » alors qu’ils n’arrivent pas à gérer la « fin du mois ». La pyramide de Maslow est un bon guide.
  • C’est tout l’enjeu d’un pays comme la France. Pouvoir aider ceux qui ne peuvent pas, frappés par la maladie, le désespoir, des situations désespérées
  • On peut les aider à mobiliser toute leur énergie à équilibrer leurs comptes, avoir une gestion saine, à ne pas vivre au dessus de leurs moyens… Leur donner les coups de pouces utiles pour rebondir, pour s’en sortir. Leur apprendre à pêcher plutôt que leur donner du poisson. « Aide toi et le Ciel t’aidera ».

C’est aussi à ça que servent les impôts, les taxes… Pour aider ceux qui en ont vraiment besoin.

A ceux qui « manifestent » leur désapprobation dans les rues, les entreprises…

  • La violence, les blocages… doivent être l’ultime moyen qui reste lorsque tous les autres ont été utilisés (concertation, co-construction, négociation, intelligence collective…).
  • En démocratie, on ne peut pas prôner le non respect des règles sans basculer dans l’anarchie ou la dictature. Et comme dirait Coluche, « pour ceux qui pensent que ça serait mieux ici ou là, z’on qu’à y’aller, y’à d’la place, ailleurs ».
  • On peut exprimer des idées…. en respectant celles des autres. On peut chercher à négocier, à expliquer… plutôt qu’à imposer par la force ou pratiquer le monopole de la pensée unique.
  • On peut contester… à condition d’avoir un programme, des solutions à proposer au-delà du simple fait « d’être contre ».

Quel exemple donner à ses enfants et petits-enfants… ? Ce n’est sûrement pas en prônant l’insoumission, l’intolérance, les grossièretés, les provocations… qu’on y arrivera. Au risque de le payer plus tard.

D’ailleurs, ceux qui n’acceptent pas qu’on leur impose des idées qui ne sont pas les leurs, qui souhaitent débattre librement, avoir des opinions différentes de celles des gilets jaunes, qui refusent de poireauter 30 minutes devant un rond-point parce qu’ils refusent de mettre leur gilet pour traverser … peuvent signer cette pétition

A ceux qui surfent sur la vague de la médiocrité

  • Il y a les lâches, qui viennent mettre les derniers coups de pieds sur un homme à terre, qui se mettent du côté des « casseurs », par intérêt. Encore pire s’il s’agit de leaders politiques. Ils pensent qu’ils vont en sortir grandis ?
  • Il a les irresponsables qui prônent des référendums à mourir de dire si ce n’était pas dans la vraie vie : « faut-il augmenter les taxes ? » « faut-il travailler plus ? » « faut-il augmenter l’age de la retraite ? ». Sensibiliser, « éduquer », expliquer au lieu de faire de la démagogie.
  • Il y a ceux qui pensent qu’ils pourront gouverner les États, les entreprises… en faisant de l’insoumission, l’intolérance, l’irrespect, le déficit endémique… leur cheval de bataille.
  • Ils y a ceux qui communiquent du sensationnel, du sang et des larmes, des chiffres non vérifiés sortis de leur contexte… parce que ça fait vendre, ça fait de l’audience.

Vous ne pourrez plus dire que vous ne le saviez pas.