« Rappelez-vous que lorsque vous quittez cette terre, vous n’emportez rien de ce que vous avez reçu, uniquement ce que vous avez donné.” (St François d’Assise) Nous aussi, animons le collectif pour bien donner et recevoir ! |
Il est plus facile de recevoir que de donner, du temps, des moyens, de l’argent… Surtout qu’on s’habitue vite : on ne reçoit jamais assez, on en veut toujours plus. Le mode « individualiste » n’a pas de limite dans le recevoir. Seul le collectif est de nature à faire donner ET recevoir !
Donner ?
- Donner avant de demander ? il est toujours tentant d’aller demander lorsqu’on est dans le besoin. A-t-on soit même donné aux autres ? On peut très bien recevoir avant d’avoir donné, ce n’est pas une obligation ou nécessité. Mais ce qui ne donnent jamais rien finissent par le regretter un jour, sous une forme ou sous une autre.
- Donner tout et à quiconque ? C’est difficile, on se doit souvent d’être sélectif. A chacun sa sensibilité. Soit via des associations à but non lucratif (en France, elles ne manquent pas), soit en consacrant du temps à telle ou telle cause, soit en agissant localement dans sa sphère de proximité.
- Donner, encore plus ? C’est à ceux et celles qui donnent, individus, institutions, États… qu’on va bien souvent s’adresser pour en avoir plus, plus, toujours plus… Jusqu’où ? Jusqu’à quand ?
Recevoir ?
- Il a ce qu’on reçoit “parce qu’on y a droit” (de par la loi, les contrats…). Bien souvent ce « droit » s’accompagne en contre-partie d’un devoir, qui lui est bien trop souvent oublié.
- Il y a ce qu’on reçoit sans rien avoir demandé : par nos gènes (avoir un don), par la loi (héritage…) … On n’a rien à faire, ça tombe tout seul… Une question alors à se poser : “exploite-t-on bien ce qu’on a reçu ? Se donne-t-on les moyens de le développer, de le faire « fructifier » (utiliser intelligemment) ? Sinon, ne vaut-il mieux pas le donner à ceux et celles qui en ont besoin ou ou qui sauront en faire meilleur usage ?
- On profite bien mieux d’un “argent” reçu qu’on a durement gagner”. Plus on met d’énergie à obtenir quelque chose et plus ce quelque chose prend de la valeur.
- Le pire étant de chercher à recevoir quelque chose auquel on n’a pas droit. Mais tout le monde le fait, alors pourquoi s’en priver ? Et un beau jour, personne ne recevra plus rien. Personne, même pas ceux qui en aurait vraiment eu besoin. Égoïsme quand tu nous tiens.
Donner ET recevoir ?
Et si on tentait de donner ET de recevoir. Mais peut-on le faire, avec n’importe qui ? « Donner et recevoir » en mode gagnant-gagnant ne peut fonctionner qu’entre acteurs partageant les mêmes principes, les mêmes valeurs. En agissant en communauté, on fait passer le collectif avant l’individu.
Dans une communauté, se forge un équilibre entre ceux qui donnent et ceux qui reçoivent. Ce n’est pas un équilibre binaire où X donne à Y puis Y donnera à X. On peut donner à l’un qui donnera à un autre. Et peut être un jour, un autre encore me donnera. On donne sans rien attendre en retour. Ça se fera tout seul, la roue tourne.
C’est pourquoi ça ne peut fonctionner qu’en communauté. Communauté ? C’est à dire un groupe de personnes qui partagent les mêmes principes, qui se connaissent, qui se parlent, qui se font confiance… La famille, les amis, une passion, une zone géographique, tout est bon pour parler « communauté ». Et pour éviter toute ambiguïté, cette communauté partage des valeurs et une morale.
Animons des communautés, développons un collectif, heureux de donner et recevoir.
À chacun sa part. Vous ne pourrez plus dire que vous ne le saviez pas !