Vous avez dit « Donner envie… Mais à qui ? »

Vous avez dit "Donner envie… Mais à qui ?"​

Finalement, le pire ne serait-il pas que ceux⸱celles qui s’obstinent à ne pas avoir envie, fassent passer l’envie de leur donner envie ?

L’envie, ce désir d’avoir ou de faire quelque chose, désir que quelque chose arrive. Cette envie prend différentes formes : envie de plus (de liberté, d’environnement…), envie de faire bouger les choses… Ou au contraire : pas envie (de retourner au travail…), plus envie de (télétravailler, d’être confiné…).

A chacun sa posture face à l’envie ou le manque d’envie ! Et vous, dans quel cas êtes-vous ?

Cas 1 : Pas envie, quoi qu’il en soit !

« Je n’ai pas envie de contrainte, de règle, de travailler, de gérer… »

→ C’est l’idéal pour qui peut subvenir à ses besoins, est totalement autonome sans besoin, ni attentes des autres.

→ Dans le cas contraire, c’est prendre le risque de basculer dans le cas 3 voire pire, les cas 4 ou 6.

Cas 2 : L’envie spontanée

« J’ai envie parce que c’est intéressant pour moi ». « J’ai envie parce que j’ai conscience que c’est utile ou important pour l’autre ou la société ». « J’ai envie parce que je sais que ça rend service à l’autre ».

→ C’est très bien si cette envie couvre mes besoins et a minima ceux des responsables et décideurs qui attendent une implication de ma part.

→ Si par contre mes envies ne sont pas à la hauteur de l’implication et l’engagement que j’ai pris vis à vis des responsables et décideurs (contrat, charte, loi…), je m’expose à terme au cas 3 voire pire, aux cas 4 ou 6.

Cas 3 : L’envie semi-forcée

Je n’ai pas envie mais mon implication, action, engagement étant indispensables, le « système », les décideurs, les responsables.. vont expliquer, communiquer et/ou fixer des règles, des incitations voire des contraintes qui vont m’inciter à faire, agir, décider…

→ Plus ces règles sont de nature « positive » et plus elles vont me donner envie.

→ Même à connotation « négative », je vais m’efforcer d’en comprendre l’intérêt car sinon, les cas 4 ou 6 seront mes seules alternatives.

Cas 4 : L’envie, contraint et forcé !

Je n’ai plus le choix : le système, les responsables, les décideurs m’imposent de faire, que ça me plaise ou non. Parce qu’ils ont le pouvoir, parce que le management est dictatorial, parce qu’en tant que dirigeant ils n’ont pas d’autres choix (pour le bien commun, pour tenir les objectifs…), parce que le respect des règles et consignes fait partie de la culture…

→ Si cela ne me convient pas, je n’ai qu’à devenir moi-même décideur ou responsable pour avoir mon destin en main ou peut être me rendre compte que « la critique est facile mais l’art difficile ».

→ Je peux aussi changer de périmètre (de pays, de société…)… en étant vigilant à ne pas lâcher la proie pour l’ombre (sur le papier, l’herbe est toujours plus verte dans le champ d’à côté).

Cas 5 : L’envie de donner envie

A force de n’avoir envie de rien, je vais dégoûter ceux⸱celles qui s’efforcent de me donner envie. Ou je risque de faire changer de comportement tou⸱te⸱s ceux⸱celles qui jusque là s’efforçaient de donner envie aux un⸱e⸱s et aux autres.

→ Ce faisant, n’ayant plus de dirigeants, responsables, acteurs redoublant d’efforts pour donner envie, je me retrouve confronté aux cas 4 ou 6.

Cas 6 : L’envie, je me la fais venir !

Parce que les choses se seront in fine faites avec ceux⸱celles qui avaient envie, je me retrouver isoler, laisser pour compte…

Parce que je n’ai plus le choix, parce que je ne peux plus faire autrement, parce que je n’ai plus les moyens de me « payer » mon manque d’envie sur tout et sur rien, je fais… et là, je la trouve mon envie !

À chacun sa part. Vous ne pourrez plus dire que vous ne le saviez pas.