Alors nous aussi, sans tarder, par notre travail, nos taxes et nos impôts, construisons des cathédrales qui s’appelle capitalisme humaniste, famille, France, Europe…
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Impôts, taxes en France. Pourquoi autant ? Pourquoi les payer ? A quoi ça sert ? Est-ce utile ? A qui profite le crime ? Ce n’est pas l’exactitude des chiffres qui compte ici, les tendances suffisent pour comprendre le phénomène et les solutions. Ce qui suit s’applique à chacun, que l’on soit citoyen, salarié, dirigeant, politique….
D’où vient l’argent
Les recettes de l’État sont l’ensemble des ressources à sa disposition pour la mise en œuvre des politiques publiques. Chaque année, elles sont synthétisées dans le budget de l’État. L’essentiel de ces ressources vient des recettes fiscales (plus de 90 % du total des recettes) constituées d’impôts directs ou indirects prélevés à la fois sur les citoyens et les entreprises. Ses autres recettes proviennent de recettes non fiscales telles que le produit des amendes ou des jeux.
Dans les grandes lignes, voici la répartition des impôts et taxes : TVA taxe sur la valeur ajoutée 53% ; Impôt sur le revenu 25% ; Impôt sur les sociétés 9 % ; Taxe sur les produits énergétiques (TICPE) 5% ; Autres (ISF, timbres droits de succession…) 8%.
Où va l’argent ? A quoi servent les impôts et taxes ?
Dans un pays démocratique, un gouvernement est élu pour conduire une politique sur la base d’un programme connu. Ceux qui ont voté pour un parti d’opposition, ont le droit d’être déçus. Mais la démocratie c’est de permettre au gouvernement élu de conduire la politique pour laquelle la majorité a voté.
Actuellement en France, les impôts et taxes servent : 25 % Éducation & recherche, 20 % Défense et sécurité, 13 % Développement des territoires, 11 % Solidarité, 11 % Charge de la dette, 5 % Union européenne, 5 % Soutien à l’économie, 4 % Logement, 2 % Transition écologique, 1 % Transport, 1 % Culture.
Pourquoi paye-t-on les taxes ?
On peut toujours se plaindre de payer trop de taxes et impôts. On peut aussi voir tout ce dont on profite et qu’on ne paye pas. En France, lorsque c’est « gratuit » , c’est que c’est financé par les taxes et impôts :
* L’école : La dépense moyenne par élève ou étudiant, tous niveaux confondus, est de 7 470 euros par an. En Angleterre, le système est semi-privatisé et les frais de scolarité pour un bachelor, ou programme de premier cycle (undergraduate) s’élève de 3500 à 10000 euros par an.
* Les frais de santé (sécurité sociale) : à titre indicatif, un expatrié aux USA paye une mutuelle hospitalisation au minimum de 1000€ par mois pour une famille.
* L’allocation chômage : Avec un Smic, sur 2 ans, on cotise environ 1800€. Et avec 2 ans d’allocation chômage, on récupère environ 17 000 €, soit 10 fois plus.
* La retraite : pour un Smic, en cotisant 42 ans, on aura versé 65000€, et l’employeur 52000€, soit 117000€ au total. Pour une moyenne d’age de 78 ans, les allocations versées de 144000€! Et à 90 ans, plus de 250000€ !!!
Supprimer des taxes et impôts, pourquoi pas, mais pour supprimer quel avantage en retour ?
Alors, les taxes que du bonheur ?
Par tout à fait ! À cause d’un manque évident de confiance, de transparence et de performance. À cause d’un manque d’intelligence collective (on se plaint de ce qu’à le voisin en oubliant ce qu’on a, on oppose riche-pauvre, salarié-patron, travailleur-chômeur, actif-retraité…). Et à cause des profiteurs du système (voir 2 articles : Vous avez dit conscience ? & Vous avez dit légal, honnête ou moral ?)
Donc payer des taxes et impôts oui, à condition d’avoir confiance dans leur gestion équitable et performante. Quelques exemples sans parti pris :
* Assistanat de type « donner du poisson » plutôt que « apprendre à pêcher » qui poussent à « se faire licencier » (rupture conventionnelle), « se mettre en maladie », « se mettre au chômage », « prendre ses congés pathologique »…. parce qu’on y a droit et pas parce qu’on en a réellement besoin… Qui vole un œuf vole un bœuf, chacun volant ce qu’il peut à son niveau. « Charité bien ordonnée commence par soi-même ».
* Coût de la fraude fiscale : de 60 à 80 milliards d’euros par an (rapport du syndicat Solidaires-Finances publiques 2012).
* Manque de performance de la fonction publique : 8 % de fonctionnaire en France, moins de 6 % pour les pays limitrophes, en moyenne de 6 ,1 % en Europe.
* Coût de la fraude sociale (aides illicites ; RSA, allocations ou arrêts de travail non justifiés ; absentéisme ; fraudes à l’assurance maladie) : représentant selon les source de 276 millions à 4 milliards par an (3 milliards selon la cour des comptes).
Les solutions
- Être initié à la finance-économie-comptabilité… pour comprendre les comptes des entreprise et de l’État et savoir équilibrer ses propres comptes (dépenses-recettes)
- Avoir des comptes équilibrés : pour ne pas être à la merci de ses créanciers, éviter les intérêts de la dette (11 % du budget de la France, cf ci-avant)
- Créer de la confiance : éduquer, expliquer, donner du sens, montrer les limites, …
- Favoriser les investissements à tous les niveaux (foyers, entreprises, …) et pour cela avoir une stabilité. Si on change de politique souvent, personne ne prendra le risque d’investir de peur d’y laisser des plumes
- Renoncer et dénoncer toute fraude fiscale ou sociale pour apporter sa contribution et pour que les impôts et taxes puissent et permettre de financer les actions utiles au collectif
- Éviter d’être hors sol (déconnexion de l’exécutif par rapport au terrain, déconnexion du terrain par rapport aux impératifs économiques et financiers)
- Être citoyen ou dirigeant responsable pour que nous, nos enfants, petits enfants puissions bénéficier d’un système social, éthique, humaniste et performant.
Pour montrer l’exemple sur la confiance, voici par exemple la répartition du CA TTC 2017 entre les différentes parties intéressées de la SARL Synertal (dont je suis gérant) (a) (c) :
Un honnête homme construit un mur, las, désabusé. Un passant l’interpelle « Pourquoi es-tu si triste ? ». « J’ai pris ce travail, pas motivant, sans avoir d’autre choix. Il faut bien gagner sa vie ». Une semaine plus tard, le même homme poursuit la construction du mur, avec beaucoup d’entrain. « Te voilà plus joyeux aujourd’hui » lui dit le passant. « Oui, mon patron apprécie mon travail, m’a encouragé et j’ai compris que je me construisais aussi un bel avenir ». La semaine d’après, c’est avec une énergie débordante que l’homme s’attelle à la tâche. « Que se passe t-il ? Quel enthousiasme ! ». « Aujourd’hui j’ai compris que sur ce mur, grâce à mon travail, se construirait une cathédrale »
Vous ne pouvez plus dire que vous ne le saviez pas.