source PixaBay
« La réussite collective d’un groupe, un État, une Nation, un continent… est au point d’équilibre de toutes les énergies (acteurs de la réussite tant internes qu’externes au groupe, moyens engagés, résultats obtenus…) »
L’équilibre est la « juste proportion entre des éléments opposés d’où résulte un état de stabilité, d’harmonie », la « juste répartition des éléments d’un tout », le « Rapport d’harmonie entre les tendances psychiques, les rythmes ou les domaines d’activité de quelqu’un » (Larousse).
Équilibre rime donc avec harmonie, stabilité, opposition de forces en présence…
Quels équilibres ?
- Dans l’engagement et la passion, équilibre entre la contrainte apportée par le respect de son engagement moral.. et le plaisir de passer outre. Peut-on vivre indéfiniment dans la contrainte de son engagement ? Faut-il s’accorder des incartades de temps à autre ? Dans tel cas, est-on prêt à en assumer les conséquences ? Pour quelle part de réel plaisir ?
- Dans le cas d’un soutien à une cause (véganisme, environnement, nucléaire, social…), équilibre entre l’engagement total à cette cause… et les contraintes de la vie. Doit-on aujourd’hui ou demain se passer de viande, de nucléaire… ? Peut-on trouver des alternatives qui soient moins pires ? Si oui, comment en être sûr ? Comment faire en attendant ?
- Dans la recherche de solutions à une problématique (sources d’énergie par exemple), équilibre entre les sources d’énergie, les moyens à engager pour modifier les ratios entre ces sources, l’acceptabilité des sources idéales par les usagers (personne ne veut d’éolienne prés de chez lui, opposition aux fermes de panneaux solaires dans les forêts…)
- Dans le développement durable , équilibre entre les piliers économique, social, environnemental et sociétal.
- Dans l’économie de marché, équilibre avec les résultats distribués aux actionnaires (« propriétaires » de l’outil de production), aux salariés et autres contributeurs (exploitants de l’outil de production pour créer de la valeur) et du prix que les clients (bénéficiaires des produits-services à valeur ajoutée) sont prêts à payer…
- Dans la vie de chacun, à l’image de l’Ikigaï, équilibre entre ce que j’aime faire, ce dans quoi je suis doué, ce dont le monde a besoin et ce pour quoi je peux être payé.
Comment trouver les nécessaires équilibres ?
Sans faire un mode d’emploi ou une feuille de route, voici quelques principes d’équilibriste :
1. Trouver les justes équilibres. Équilibre ne veut pas dire « à part égale ». Ce peut être un équilibre pondéré tenant compte de l’inné, du travail fourni, des résultats obtenus, des risques pris…. Selon des règles établies par les leaders exemplaires, capables de donner du sens et de mobiliser l’ensemble du groupe.
2. Mesurer les risques et opportunités. Trouver les équilibres nécessite en permanence de mesurer le pour et le contre, en comparant les avantages et risques qu’on prend à garder le cap ou à faire des incartades.
3. Accepter le déséquilibre pour atteindre l’équilibre. Par définition, on ne trouve pas l’équilibre du premier coup.. mais souvent après un effet de balancier, ou après être souvent tombé.
4. Commencer par les équilibres acceptables pour le plus grand nombre. On ne trouve pas tous les équilibres, sur tous sujets d’un coup. Mieux vaut prioriser et commencer par les sujets produisant le maximum d’effets pour le plus grand nombre.
5. Viser l’impossible (« Vise toujours la lune, Si tu rates tu atterriras parmi les étoiles… », Oscar Wilde). Agir pour tendre vers de nouveaux équilibres même les plus inimaginables. Rien n’est jamais perdu. Seule l’action permet de faire bouger les lignes.
6. Penser global. Travailler ensemble, en concertation, en tenant compte de tous les points de vue argumentés, donner du sens et identifier ainsi les équilibres les plus pertinents.
7. Chercher le rendement maximum. Même si « rendement » est un mot « barbare », c’est au point d’équilibre que le rendement sera à son maximum. Sans chercher le rendement pour le rendement, toutes les forces convergent à l’équilibre pour trouver le maximum de résultat avec un minimum d’effort et de moyen, pour le bien du collectif, en évitant les contre-productifs stériles (égoïste, contre l’intérêt collectif, défenseur des droits acquis…).
8. Ne jamais mettre tous les œufs dans le même panier. Éviter les « tout ou rien », « jamais ceci », « fini cela »… L’équilibre oblige à des compromis qui font la survie durable et facilite l’éventuel retour-arrière. Parce que ce n’est pas quand on n’a plus de « ceci » qu’il faut se dire que ça aurait pu finalement être bien utile.
À chacun sa part. Vous ne pourrez plus dire que vous ne le saviez pas.