Vous avez dit intelligence humaine ou artificielle ?

Vous avez dit intelligence humaine ou artificielle ?

Alors, pour que l’intelligence ne soit pas qu’artificielle (au sens de « pas essentielle, manque de naturel ») elle aura toujours besoin d’une part d’humain (IE et IC)) !

Intelligence, de quoi parle-t-on ?

L’intelligence humaine est habituellement mesurée par le Quotient Intellectuel (QI). Il mesure l’intelligence cognitive.

L’Intelligence émotionnelle (IE) a un effet démultiplicateur sur le QI grâce à sa capacité à reconnaître ses propres sentiments et ceux des autres, à se motiver soi même et à bien gérer ses émotions en soi même et dans ses relations avec autrui. «Les êtres humains les plus efficaces ne sont pas les êtres les plus froids, lucides et détachés, mais ceux qui sont touchés par leurs émotions » (Peter Salovey).

A ces intelligences humaines et individuelles s’ajoute une autre dimension, l’Intelligence Artificielle (IA), science cognitive combinant réseaux neuronaux, logique mathématique, algorithmique et informatique. Les théories et techniques qu’elle met en œuvre ont pour but de simuler l’intelligence humaine, c’est à dire imiter ou remplacer l’homme dans certaines mises en œuvre de ses fonctions cognitives.

Parallèlement à ces intelligences individuelles, se distinguent une intelligence plus collective (IC). Elle consiste à mettre en relation des intelligences individuelles pour favoriser un travail en réseau et créer une dynamique de coopération. Dans le but d’atteindre un objectif commun, de réaliser une mission ou un projet.

Quel intérêt pour les managers?

Concernant le QI, pas grand-chose à faire. Il est ce qu’il est.

Concernant l’IE, les managers et dirigeants vont s’efforcer de la faire émerger et de l’exploiter, pour eux et chez les parties intéressées : conscience de soi, maîtrise de soi, motivations, empathie…

Concernant l’IA, ils vont essentiellement s’en servir pour augmenter l’intelligence humaine. Par exemple : analyses de tendance, aide à la décision, génération automatique de texte, agents virtuels (chatbots), biométrie, …

Quant à l’IC, elle représente un levier fort. L’entreprise doit être de plus en plus une organisation apprenante. La performance des managers et dirigeants et de leur entreprise dépend donc de leur capacité à mobiliser l’intelligence collective pour favoriser l’innovation, l’adhésion aux décisions et par conséquent leur mise en œuvre à tous les niveaux.   Alors, si « mieux vaut être seul que mal accompagné »… ne restez jamais seuls !

Certains rêvent d’une intelligence artificielle pour prendre les décisions, définir ce qui est bien ou mal. D’autres le redoutent. À quand le règne des robots dans un monde du coup déshumanisé ? Si les machines aideront toujours l’humain à faire des simulations, extrapolations, déductions, apprentissages par l’expérience, traitements en grande masse de nombreux critères…. la décision finale sera in fine prise par un humain, avec ses émotions, ses passions et une analyse collective de la situation. Autrement dit, l’IA est un excellent amplificateur du QI mais ne remplacera jamais l’IE et l’IC.

Vous ne pourrez plus dire que vous ne le saviez pas.