Vous avez dit « après moi le déluge »

Vous avez dit « après moi le déluge »

Tout le monde s’en fiche et c’est normal. À nous, engagés et leader de tel ou tel sujet de montrer l’exemple, d’expliquer, d’éduquer, d’éclairer !

Écologie, environnement, endettement, sur-consommation de ressources, stratification économique entre riches et pauvres… mais qu’est-ce que j’y peux ? Ce n’est pas mon problème ! C’est la faute aux entreprises! C’est ce fichu capitalisme…! Et si au contraire, j’avais moi aussi un rôle à jouer… pour notre bien individuel et collectif… et celui de notre descendance.

Mal formés, désinformés, manipulés, beaucoup de choses restent incompréhensibles :

• au niveau des entreprises : licenciement, externalisation, délocalisation, flou de l’épargne salariale, incohérence des rémunérations….

• dans le quotidien de chaque citoyen : finance, macro-économie, géo-politique, intelligence économique, sûreté et sécurité, flux migratoires, conflits politiques ou armés, fake-news….

Conflits d’intérêt, arrangements entre amis, brouillage de messages, recherche de simplicité, facilité à profiter des systèmes, effets de mode, banalisation de la violence sous toutes ses formes, marketing lobotomisant… Ou encore obligations ou exigences client, légales ou réglementaires, figures imposées par le marché, habitudes, tradition… tout cela nous dépasse. Alors « on s’en fiche » ou « autant en profiter aussi, et après moi le déluge ».

Capital, entreprise : solution ou cause ?

L’entreprise n’est pas la cause de tous les maux sociaux, environnementaux…. lorsqu’elle assume ses responsabilités, maîtrise ses risques, entreprend durablement… Elle est même certainement la solution, car elle permet de fédérer des personnes d’horizons différents, de les faire travailler ensemble vers des solutions d’avenir, d’innover…

Quant au capital, il n’est pas non plus la cause de tous les maux si les bénéfices qu’il génère sont utilement et équitablement répartis et pertinents dans son éco-système, dans une logique humaniste et durable.

La solution, en chacun d’entre nous ? N’a-t-on pas aussi un rôle à jouer ?

Dès lors qu’on est éclairé, on peut agir en connaissance de cause et en bonne et due forme :

• parce que que ça me coûte rien, et même si ça ne me rapporte rien c’est utile pour le collectif ou la planète. Par exemple me désabonner de liste de diffusion, opter pour la dématérialisation des factures, recycler, …

• parce que ça m’évite de dépenser. Des petits gestes, des petits riens qui font de belles économies à la fin de l’année : par exemple l’éco-conduite, éteindre la lumière en quittant une pièce, arrêter l’eau pendant que je me lave les mains, éteindre mes appareils plutôt que les laisser en veille…

• parce que ça m’évite de payer des taxes, impôts.. supplémentaires : éco-taxe, taxe éco-emballage, taxe sur les produits fossiles, redevance d’enlèvement des ordures ménagères …

• parce que ça me permet d’obtenir des subventions ou aides : réduction d’impôt, subvention, crédit d’impôt pour la réduction énergétique, bonus-malus, éco-prêt à taux zéro…

• parce que ça me permet de donner de l’espoir à mes enfants et mes petits-enfants, en leur laissant un monde vivable, viable, durable.

• parce que c’est un moyen de m’engager.

S’engager, chacun à son niveau !

À chacun son engagement ! Pour mémoire , voici les six niveaux d’engagement : « Après moi le déluge », « Comprendre et compatir », « Féliciter », « Soutenir », « Militer », « Agir ». Pour plus de détail, voir article sur l’engagement.

Le niveau d’engagement de chacun n’est pas une donnée figée. Il fluctue avec le temps qui passe et les moyens disponibles. On va s’efforcer de garder une continuité en cohérence avec son but et ses objectifs, en essayant simplement de faire un peu mieux chaque jour. Mieux vaut ne pas foncer tête baissée pour tout lâcher quelques temps après parce qu’on n’a pas les moyens, le temps, l’argent. « Qui trop embrase mal étreint ».

Vous ne pourrez plus dire que vous ne le saviez pas !