“Nous n’avons plus de grand homme, mais des petits qui grenouillent et sautillent de droite et de gauche avec une sérénité dans l’incompétence qui force le respect.” (Pierre Desproges) A nous de les réinventer ! |
Aux différents niveaux et de tout temps, les sociétés, États, famille, groupes… sont pilotés par des dirigeants de différentes natures. La principale différence ? La manière dont ils se retrouvent au pouvoir et dont ils gouvernent.
Dictateur, managers ou leader ?
- Le dictateur a tout pouvoir et tout contrôle, sans aucune limite d’autorité sur tous les sujets (économie, forces de l’ordre, armée, media, justice…). Il a pris le pouvoir par la force.
- Le manager est désigné par l’autorité de plus haut niveau (généralement le « propriétaire ») pour exécuter les orientations fixées par cette autorité. S’il a les capacité à gérer, diriger, piloter dans le sens souhaité, c’est plutôt un “exécutant” qui « obéit aux ordres ».
- Le leader est unanimement désigné par le groupe qu’il représente. Il s’impose naturellement en tant que meneur légitime pour ses qualités humaines, sa proximité terrain, sa capacité à entraîner les foules…. Il n’est pas forcément bon gestionnaire et n’a pas systématiquement les bonnes tactiques, méthodes et outils.
Quel qu’il soit, le dirigeant ne devrait jamais user, cautionner, légitimer… la violence pour exercer son pouvoir. « La violence est le dernier refuge de l’incompétence » (I. Asimov).
Démocratie ou dictature et vice versa ?
Dans une démocratie, le dirigeant élu représente la voix du peuple. Mais que pensez d’un dirigeant qui serait élu sans le vote libre et éclairé d’une très large majorité du groupe qu’il représente ? D’une démocratie où les candidats aux élections, bonnet blanc ou blanc bonnet, ne seraient pas légitimés par le peuple qui, de ce fait, boycotterait les élections ou voterait blanc ou nul ?
Un autre point clé caractérise un système démocratique qui fonctionne : le peuple doit être éduqué et instruit sur les sujets pour lesquels il est appelé à se prononcer. Comme le dit Victor Hugo (1876) “Les parents donnent l’éducation. L’état doit l’instruction”. L’éducation transmet les valeurs, le savoir-vivre, le sens le la vie…. L’institution insuffle les savoir, la citoyenneté, le sens du collectif… Sans cela, la démocratie atteint ses limites : comme disait mon grand père “dans une famille de trois ado et deux parents, par vote (démocratie), ça serait pizza, pâtes et frites à tous les repas ! De ce fait, les parents imposent les repas (dictature bienveillante), jusqu’à ce que l’éducation alimentaire des ados soit suffisante”.
Concernant la dictature, l’histoire montre qu’avec leur pouvoir illimité, les dictateurs l’ont toujours utilisé dans leur propre intérêt. Et si un coup de baguette magique faisait émerger un dictateur œuvrant pour le bien commun, pour la prospérité du collectif à court, moyen et surtout long terme, capable de générer des changements rapides indispensables, d’expliquer pourquoi, de faire respecter l’ordre et la discipline pour avancer ensemble vers l’objectif… On peut toujours rêver.
Gouvernance et bonne gouvernance ?
La Gouvernance est un système par lequel une organisation prend des décisions ayant un effet déterminant sur la pérennité et la performance durable et les applique en vue d’orienter l’organisme vers l’atteinte de ses objectifs… c’est à dire prendre et contrôler les décisions qui ont un effet déterminant sur la pérennité et donc la performance durable du collectif.
Par exemple, pour avoir une bonne gouvernance de la France (resp. l’Europe), il faudrait que le peuple français (resp. européen) s’accorde d’abord sur ce que devrait être la place de la France (resp. Europe) sur la face du Monde.
Pour tendre ensuite vers cette vision, la gouvernance nécessite alors une certaine capacité à se doter des systèmes de représentation, d’institutions, de moyens, de processus, de corps sociaux capables de gérer les interdépendances de manière pacifique. Rien que ça !
La solution du Talentrepreneur ?
Le Talentrepreneur est une sorte de dirigeant miracle, apte à répondre à tous les enjeux sus-cités, qui combinerait cinq dimensions (pionnier, leader, gestionnaire, guide, et gardien du temple) :
• Pionnier pour anticiper, innover, voir loin, ré-inventer, faire bouger les lignes, créer les vagues ;
• Leader pour légitimement embraquer les foules, motiver les équipes, entraîner les peuples… ;
• Gestionnaire pour piloter, maîtriser, encadrer, fixer les règles avec du jeu dans les règles ;
• Guide pour éduquer, montrer l’exemple, accompagner… ;
• Gardien du temple pour perpétuer les valeurs et principes, les expliciter dans le quotidien de chacun·e
Coincés entre une majorité de dictateurs ou managers illégitimes, des dictatures agissantes et des démocraties embourbées, existe-t-il encore ce type de Grand Homme ?
A nous de les réinventer ! Tous Talentrepreneur, chacun à son niveau.
À chacun sa part. Vous ne pourrez plus dire que vous ne le saviez pas !